Jeux olympiques
La plus rude des épreuves dans le slalom, c’est la sélection pour les JO, car il n’y a qu’un seul ticket par nation. Les meilleurs athlètes de chaque pays se disputent le ticket d’or dans une bataille sans merci qui peut durer plusieurs mois selon les règles de sélection. Et à partir de là rien n’est joué, car il faut encore obtenir un quota olympique. Ce dernier permet tout simplement de sélectionner une nation aux jeux olympiques dans une catégorie donnée. Pour l’obtenir, il faut se classer dans les meilleures nations lors des championnats du monde de l’année précédent les JO.
Pour Thomas, la sélection s’est jouée aux championnats du monde de Seu D’Urgell (Espagne) en 2019. “Un des moments les plus intenses de ma vie. Super bon et en encore plus quand ça finit bien.” Après avoir franchi les portes de la finale (top 10), Thomas termine à la 7ème position et décroche le quota olympique pour son pays haut la main, ainsi que sa sélection pour “La course” de ses rêves.
Crise sanitaire & JO
S’il pourrait être déstabilisé par la crise sanitaire et l’incertitude de la tenue des jeux olympiques, le champion dit qu'il “s’en BLC” (abréviation de s’en foutre). Il adapte simplement son emploi du temps et son calendrier au rythme des restrictions sanitaires de chaque pays tout en poursuivant son entraînement.
Gestion des pressions externes
Lors des JO, les athlètes font face à une pression dantesque, des personnes/personnalités à qui il faut serrer la main ; des médias curieux et intrusifs qui bombardent de questions ; des foules de spectateurs surexcités (probablement moins denses cette année en raison de la pandémie) ; puis enfin il y a les meilleurs athlètes du monde qu’il faut affronter le jour J. Mais Thomas semble avoir tout anticipé : “pour les médias je vais essayer de bien cloisonner ces moments là. Pour la foule de spectateurs et d’autres paramètres inconnus, j’essaie d’adopter une attitude ouverte centrée sur l’instant ! Enfin pour les meilleurs athlètes du monde, ben j’ai l’habitude.”
Certains athlètes viennent pour participer aux jeux, comme Pierre de Coubertin le cite dans son doux proverbe “L’important est de participer”. Mais la plupart des athlètes ne sont pas là pour faire figuration, car ils ont tout sacrifié pour un seul et unique but : le graal ultime de tout sportif de haut niveau, la médaille olympique. Thomas quant à lui est dans un état d’esprit tout à fait intéressant et prometteur : “Je veux envoyer du lourd c’est tout.” Plus focalisé sur le jeu que l’enjeu, nous verrons très bientôt si c’est une stratégie payante.
Conclusion
Les Jeux Olympiques de canoë-kayak slalom 2021 sont la 9ème édition de cette épreuve. La compétition aura lieu du 24 au 29 juillet 2021 à Tokyo au Japon.
La route a été longue depuis que le vaillant surfeur des landes essayait d’imiter son frère en embarquant dans un kayak ; de l’eau à couler sous le pont de son bateau, 14 années d'entraînements physiques et techniques, de nombreux départs de courses afin d’emmagasiner un maximum d’expérience et se forger un mental d’acier.
Dans son parcours Thomas a évidemment connu de grands succès, mais également des déceptions qui l’ont obligé à se remettre en question régulièrement pour apprendre de ses erreurs et continuer à grandir. Une vie de dévouement, de sacrifices et d’abnégation pour finalement réaliser une course d’environ 90 secondes qui pourra tout changer, où une histoire pourra naître...
Nous serons présents derrière nos écrans pour t’encourager dans cette épreuve exceptionnelle, bon courage à toi, et comme tu l’as dit : envoi du lourd !
Monique Nicolski - 08/06/2021 19:45:32
Très intéressant ! Mais sa vie est celle des athlètes de haut niveau . Mais lui a atteint son objectif : participer au moins 1 fois aux JO Que la chance l'accompagne @